• – LA MUSE

    Je revois toujours ce merveilleux jardin

    Où mes rêves de jeune fille virent enfin le jour

    Son air joyeux me fit le prendre pour un baladin

    Il ressemblait à tout le monde, sauf à l’amour

     

    Il faut vraiment être bien naïf pour oser croire

    Que l’amour à un visage que nul autre ne possède

    Qu’il serait le seul à paraître dans le miroir

    De ma part, ce fut une erreur, je vous le concède

     

    Il marchait droit, regardant tout ne voyant rien

    Semblant même être dans un monde imaginaire

    Il ressemblait à tous, sauf aux épicuriens

    Mais en l’observant bien, je le vis ordinaire

     

    Sans hésiter, il choisit le banc face à moi

    De son cartable, il sortit cahier et crayon

    En moi, je sentis grandir un certain émoi

    Serait-il un artiste ou simple écrivaillon

     

    À n’en pas douter, ses doigts semblaient tirer des traits

    D’un geste à l’autre, il me regardait droit dans les yeux

    Je lui demande alors s’il croque mon portrait

    Si je le fais, trouveriez-vous cela ennuyeux ?

     

    N’ayez crainte, me dit-il ; vous pouvez approcher

    Dans vos yeux j’y découvre une étrange histoire

    Je crois que sur mes lignes, elle veut s’y accrocher

    Mais je m’arrête si vous le jugez vexatoire

     

    Madame, acceptez-vous de devenir ma muse ?

    Mais étranger, le temps des seigneurs est révolu !

    Cependant, continuez si cela vous amuse

    Il est si rare que sur moi, on jette son dévolu

     

    Très chère nouvelle amie, nous ne sommes pas à confesse

    Voyez autour de nous comment le jour est beau

    Je comprends que dans vos yeux il refuse la tristesse

    Il veut y mettre la lumière qui ressemble aux flambeaux.

     

    Amazone. Solitude Copyright 00061340-1


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