• LE JOUR, DÉCLARE SA FLAMME

    LE JOUR, DÉCLARE SA FLAMME  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    - Avant d’aller plus loin, laissez-moi vous dire que ce n’est pas moi qui aie incendié la forêt. Combien même le voudrai-je, qu’il me serait impossible de le faire tant l’humidité est grande, à cet instant de la journée. En vous offrant la photo du jour naissant le matin de la Toussaint, je me doutais que c’était comme un cri de désespoir que l’aube nous adressait ; une sorte de chant du cygne de la période sèche. Celui qui illustre mes propos semble, quant à lui, griller ses dernières cartouches. Mais qui aurait l’effronterie de le lui reprocher. Il nous a tant donné au cours de cette saison qu’en ce qui me concerne, je n’aurai pas l’audace de lui refuser un temps de repos. Après tout, s’il nous faut nommer un responsable, je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même. Il me suffisait de mettre en œuvre le matériel et  ses accessoires  indispensables pour engranger son énergie, afin qu’il me la restitue le moment voulu, sous une autre forme lumineuse.

    Je vous avouerais que souvent il m’arrive d’être amer, à l’idée que la nature nous sert sur un plateau tout ce qui nous est nécessaire pour traverser la belle existence, sans que nous soyons obligés de faire de l’ombre à nos voisins, ni voler les pays détenteurs de tous éléments, qui, hélas, se retrouvent dépouillés par la faute de nos pillages incessants. Oui, quoi que nous en disions, ceux dont on pense qu’ils sont  pauvres sont en fait les plus riches ! Quand je me souviens que certains sont allés au bagne pour avoir dérobé un pain ! C’est vrai, c’était un temps tourmenté, celui où l’on ne voulait pas voir la misère stationner sur le seuil de nos demeures. Mais depuis, loin de disparaître, elle continue de grandir.

    Je suis désolé, mes amis ; alors que je lève les yeux de sur mon clavier, je découvre que mes idées se sont égarées vers un sujet différent de celui auquel je pensais. Cependant, pour moi, il est si important, que je ne renie pas mes paroles. Car, qu’on le veuille ou non, c’est bien ainsi que l’on surprend que le soleil ne paraisse pas de la même façon pour les uns ou pour les autres. Ce ne sont pas ses rayons, aussi puissants qu’ils soient, qui feront disparaître les ténèbres dans les cœurs meurtris. C’est sans doute également pour cette raison que l’aurore me voit présent sur la terrasse pour l’accueillir. Elle devine les prières que murmurent mes lèvres dans l’intimité du jour naissant.

    « Ô ! Ciel toi qui es si charitable, ne feins pas  d’ignorer ces peuples qui restent dans l’ombre, et ne les tiens pas à l’écart de ta générosité. Arrête-toi un instant en traversant les villages et ose de temps à autre, rentrer jusqu’au fond des cases. Si tu es capable de déclarer ta flamme sur mon pays, pourquoi en priver ceux qui l’espèrent depuis si longtemps ? Offre aux démunis ta chaleur, tes couleurs, et les parfums qu’ils font naître, alors que les rayons imitant des baguettes magiques redonnent vie à chaque élément qu’il touche. »

    – J’entends quelques voix s’élever, me signifiant que l’on ne peut déranger un ordre établi. Mais, le vol, fait-il partie de la panoplie de l’existence, au même titre que la trahison ? Ne pourrions-nous pas mettre un terme à nos désirs fous de vouloir, tels des enfants, tous les jouets exposés dans les vitrines ? Est-il si difficile de laisser sur les étals les produits fabriqués par des gosses ou leurs parents, partageant la même misère ? Tous ces individus sont privés de rêves pour que nos songes soient beaux et doux. Je lis souvent, ici et là « je ne suis pas un mouton ». Pourtant, chaque jour je vois le troupeau grossir, alors que si peu d’entre nous le quitte. Mais s’en extraire ne veut pas dire pour autant, devenir berger ou chien de garde. Il faut avoir le courage de s’en éloigner le temps nécessaire pour faire réfléchir ceux qui s’enrichissent sur la misère. Il est une posture de nos pays qui semble ne pas retenir l’attention du plus grand nombre. En exploitant le travail produit par des gens qui gagnent à peine de quoi s’offrir un repas, seules, les multinationales se remplissent les poches, car sur leurs territoires, la pauvreté aussi progresse. De nos jours, chez nous, des ouvriers doivent choisir entre se nourrir ou se loger, puisque l’on donne à fabriquer par d’autres ce qu’ils avaient coutume de faire eux-mêmes. Le fruit du labeur est rongé par le ver, et il est devenu inconsommable.

    Vous me pardonnerez, mes amis, ces propos que je n’ai pas l’habitude de prononcer. Mais, voyez-vous la pluie qui nous honore de sa présence aujourd’hui, me laisse à penser que la coupe est pleine, et que dans un matin comme celui-ci il serait temps que la misère se lève, que les gens fassent comprendre à leurs dirigeants qu’ils ne réclament pas l’impossible, seulement retrouver le bonheur qu’on leur à confisqué, ainsi que leur dignité, puisqu’une fois pour toutes, il est certain que le soleil brille pour tout le monde.

     

    Amazone. Solitude. Copyright 00061340-1


  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Novembre 2017 à 16:52

    BONJOUR RENÉ !

    Il y a longtemps que tu traite de cette symbolique de la naissance du jour et de sa mort !

    Tous nos ancêtres, effrayé par les mystères qui nous entourent, avait tout un arsenal de talismans pour retrouver le soleil au matin ! Et que dire des éclipses solaires !

    Au fait, ne pratiquerais-tu pas  "l’écriture automatique" ?........Ou est-ce ton subconscient qui s'empare vraiment de ta volonté ?...............Remarques, divaguer n'est pas forcément "foleyer" ! C'est même un sain défoulement !.......Non ?

    Salut Mon Ami René ! Et Bisous à Josette !

    RÉMY.

    2
    Mercredi 8 Novembre 2017 à 19:04

             Coucou  René  ..
    De  tous  temps  il y  a  eut  des  fortunés  qui  naissaient  avec  une  cuillère  en  or  dans  la  bouche  non  ! Des empires  qui  ont  fait   subir  aux  petits  pire  que  pendre ..Des  rois  qui  ont  exigés  du  peuple  tous  sacrifices , c'est  pas  d'aujourd'hui  que  les  plus  gros  obligent  les  plus  petits ..C'est  vrai  qu'a  présent  contre  de  l'argent , le  plus riche  forcera  n'importe  qui  a  ce  soumettre  a  sa  volonté ...Bon  c'est  pas  une  raison  pour  que  ça  dure  éternellement  , je  reste  a  penser   que  seul  un  grand  désastre  nucléaire  ou  naturel  mettra  l'univers  dans  la  misère  et  tous  les  humains  a  la  même  échelle .. Et  la  vie  repartira  plus  équilibrer  , mais  je  ne  serai  plus  la  pour  le  voir  ..C'est  un  profond  sujet  qui  me  plairait  de débattre  ..Sous  ta  fenêtre  j'ai  croisé  Rémy ..... A  bientot  René ..
    Amitié  des  US  autour  de  toi ..
    Bisous ..
    Nicole ..

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