• … Mais qu’importe le temps et ses railleries ! Autour de moi, tout vit et resplendit, m’invitant à l’imiter sans toujours chercher à en démonter la mécanique. Ne dit-on pas que « chercher à comprendre c’est commencer à désobéir » ? Alors, suivant des yeux le papillon qui visite tel un métronome le cœur de chaque fleur, je me décide à faire un pas, puis un autre et me voilà à nouveau à fouler l’herbe de la prairie. C’est alors que longeant la lisière, je tombe sur des traces anciennes en forme de cœur. Curieux, me dis-je ? Je les pensais disparus depuis si longtemps ! Alors, je me penche, et je n’en crois pas mes yeux… Dans le premier pas, un cœur bat faiblement, laissant échapper un mince filet de sang ou de vie, je ne sais plus. Cependant, à mesure que je m’approche, il se met à battre la chamade. Je le regarde, je l’écoute et sans que je puisse les retenir, des larmes ourlent les paupières, finissant par rejoindre le pauvre cœur dont le sang cesse de s’écouler par la blessure qui se referme lentement. Alors, je la reconnais ! Bien sûr que c’est elle, ma douce, mon unique amour, ma muse et qui sais-je d’autre ! Enfin ! me dit-elle ; je t’ai tant attendu ! Pardonne-moi, j’ai cru un instant que la nuit finirait par me rattraper sans que je puisse un jour te revoir ! Le ciel m’a écouté et je l’en remercie, car te voilà de retour et je l’espère pour toujours ! Je n’ai pas voulu la décevoir, en ne lui disant pas que « toujours » n’existe pas…


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