• Quand le coeur balance

    – Il n’est pas si simple de conduire une vie du premier au dernier jour. Nous en faisons tous l’expérience, et pour bon nombre d’entre nous nous constatons qu’apprendre ne fut pas l’affaire de quelques années, mais celle de chacune de toutes celles que le destin déroule devant nous. Notre existence ressemble alors à une gigantesque éphéméride dont on nous refuse de garder en nos tiroirs secrets chaque feuillet, afin que nous n’en conservions pas les nuances, les saveurs et la teneur.

    Au long de mon parcours, j’ai eu le bonheur de rencontrer beaucoup de personnes, de tous horizons et de toutes couleurs, comme si elles étaient les fleurs recouvrant les vastes prairies qu’aurait formées chaque pays. À leur contact, j’ai appris ce dont les grands auteurs, dont on aime à dire qu’ils font autorité, nous enseignent, mais qui, cependant, ont oublié de consigner dans leurs nombreux ouvrages certains traits de caractère constituant l’humanité. Il n’est pas rare que certains affirment tel élément, alors que d’autres dans le même temps le démentent. Toutefois, je ne me permets pas d’adresser des critiques à l’endroit des uns et des autres. Nous ne sommes que de modestes hommes qui, avec nos sensibilités, essayent de reproduire ce que nous voyons et entendons.

    N’étant pas un professionnel de l’écriture, je m’efforce de traduire ce que mes émotions me dictent, et je comprends que d’un individu à l’autre elles peuvent être différentes. Pour exemple, je dirai que très souvent, nous ne voyons pas les mêmes couleurs que nos regards candides essayent de transmettre à notre cerveau avec quelques nuances distinctes, alors que d’autres se refusent à croire qu’elles ne peuvent exister. Il en est de même pour les sons, qu’ils soient graves ou aigus, il est rare que nous soyons d’accord pour évaluer leurs fréquences.

    On peut aimer ou détester une musique, lire ou ignorer indéfiniment un ouvrage, admirer un paysage, il n’est pas exceptionnel que celui-ci nous tire une petite larme, comme une sorte de reconnaissance que nous adressons envers la beauté et la sérénité.

    Sans que nous puissions l’expliquer, nous allons vers les uns plutôt que vers les autres. Bien souvent, la profondeur d’un regard nous séduit à ce point que nous n’avons plus qu’un seul désir ; y plonger, quels qu’en soient l’immensité et les dangers qui pourraient s’y cacher, l’envie de remonter jusqu’à l’âme étant la plus forte.

    Chacun de nous, avons une façon personnelle de traverser la vie ; à ce titre, nous devons respecter les originalités des individus qui viennent spontanément à notre rencontre ou de ceux qui se rapprochent, certes, mais avec la plus grande prudence. Croire ou non, aimer ou détester, qu’importe nos états d’âme. Nous ne sommes rien d’autre que les pièces d’un immense puzzle, parfois errant jusqu’à la découverte de l’endroit définitif sur l’image qui montre la grandeur de l’humanité. Cependant, c’est peut-être l’erreur que fit le créateur en nous attribuant une forme particulière et une place retenue, alors que nos caractères sont loin d’être semblables. N’avez-vous jamais rencontré des individus qui usent leurs jours à chercher leur voie tandis que certains refusent à rentrer dans un tableau même si on leur dit qu’il est fait pour eux ? Beaucoup demeurent à la périphérie de la société et ignorent toutes créations. Ils redoutent qu’on leur dicte quel comportement ils doivent avoir, évitent les réunions et les villes et se tiennent à l’écart des miroirs. Mais surtout, ils fuient les chemins qui veulent les conduire vers la normalité, car s’ils peuvent aimer, ils savent aussi haïr intensément ceux qui prétendent s’emparer de leur esprit.

    Voyez-vous, mes amis, je ne puis vous cacher que je suis le produit de tous ces personnages que je décris. J’en oublie forcément ; il est inutile que mon billet prenne une autre forme que celle qui lui est réservée ; je veux dire une simple réflexion. Ainsi donc, ma vie durant, je me suis laissé guider par mon cœur. Je le reconnais humblement, je n’ai pas toujours eu raison d’écouter mes sentiments. Parfois, ils m’ont conduit sur des chemins tortueux, pentus ou glissants. Mais sur chacun d’eux, j’ai eu le privilège d’apprendre.

    J’ai eu l’honneur d’être reçu par certains et reconnu par d’autres. Souvent, je me suis mêlé aux plus démunis, et il m’est arrivé de joindre mes larmes à celles des plus malheureux. J’imaginais, qu’avec le temps mon cœur deviendrait indifférent, sans doute même blasé à ce point que plus rien de ce qui se passe autour de moi ne finisse par ne plus m’émouvoir. Encore une erreur de jugement ! Plus j’avance sur le chemin qui traverse les forêts, les savanes, les plaines ou les monts, davantage ma sensibilité grandit. Je pense que lors de la conception on a pris soin de mettre le cœur au milieu, et tout le corps autour et au gré du créateur.

    Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais de la solitude. Après mon épouse, elle fut sans aucun doute ma plus fidèle amie et conseillère. Plus que jamais je ressens le besoin de rester auprès d’elles, car accepter de me faire distraire par les évènements qui bouleversent le monde est sans doute une bonne chose, mais ils m’éloignent de la réalité dont j’ai fait, pour assurer mon équilibre, presque une religion.

    Bientôt, mes amis, je laisserai ma page blanche, car si l’on désire progresser à travers les dernières saisons de notre vie afin d’en noircir quelques feuilles à votre intention, l’immobilisme n’est pas la meilleure façon à adopter. La nuit succède bien au jour, à moins que ce soit le contraire !

    Amazone. Solitude. Copyright N° 00048010

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 20 Décembre 2016 à 22:17

    Oups ! je  me  suis  trompée  de  billet  excuse  moi ..
    Je  reviendrai  sur  cette  page  pour  un  com plus   approprié ....
       Je n'aime  pas  faire  ce  genre  d'erreurs .. Désolée ..

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