• Reflets de mémoire 2/3

     

     

    Reflets de mémoire 2/3— Je ne vois pas Adrien, serait-il en route pour quelque aventure ?

    — Non, répondit Anna. Ce matin, il a décidé qu’il ne mettrait pas le pied à terre ! Chaque fois que le vent souffle comme cette nuit, on dirait que cela lui tourne la tête. Déjà qu’il n’est pas si solide ! Bon, je vous fais des œufs et du jambon.

    — Mais, dites-nous, M. René, par ce temps-là, qu’allez-vous pouvoir faire sur votre chantier ?

    — Très chère Alice ; pourquoi toujours me donner du monsieur ? Vous savez bien que moi non plus, je n’en suis pas un !

    — Oui, mais vous, c’est différent. François qui travaille avec vous nous le dit souvent.

    — Diable ! Que vous raconte-t-il, le coquin ?

    — Rien qui soit méchant. D’ailleurs, je le sais trop gentil pour ça, releva Anna. Il dit seulement que vous savez presque tout faire et que vous n’avez besoin de personne !

    — C’est gentil à lui, mais vous savez bien que peu importe la personne que nous sommes, dans la vie ; nous avons toujours besoin de quelqu’un pour finaliser nos travaux ou en entreprendre d’autres !

    — Je sais seulement qu’il vous aime bien et que sans vous, il ne saurait toujours pas que le monde ne s’arrête pas là où ses yeux ne voient plus ! Enfin, c’est lui qui le prétend !

    — Je n’ai pas de mérite à cela mes amies. Il est vrai que j’ai eu l’opportunité d’aller voir ailleurs, comme on dit, mais de votre côté, vous n’êtes pas restées les deux pieds dans le même sabot, me semble-t-il ? Alors que je rencontrais des peuples différents, que mon esprit engrangeait des images et des parfums, vous avez nourri des gens. Moi, je me contentais de leur sourire et ce n’est pas cela qui leur a rempli le ventre !

    — Oh ! Quand même, cela aide à vivre, M. René, dit vivement Alice ! Regardez, nous aimons bien vous avoir près de nous en ce moment ! Vous nous apportez les nouvelles d’en bas et en plus, vous nous enseignez des choses que nous ignorions jusque là !

    — Il est vrai que l’esprit a autant besoin de nourriture que le ventre, mais je trouve que vous m’accordez une importance que je n’ai pas. Et puis, Mme. Anna, à l’instant où je vous parle, je vous assure que mon ventre est le plus satisfait. Si vous ouvrez une auberge dans cette montagne, je suis certain qu’elle ne désemplirait pas ! Dites-moi, Alice, à propos de François, pourquoi n’en feriez-vous pas votre homme ?

    — N’y songez même pas, M. René !

    — Je ne vous comprends pas ; il y a peu, vous me vantiez ses qualités et maintenant vous le désavouez ?

    — N’allez pas croire qu’il m’est indifférent, répondit Alice. Mais un bon ami ne fait pas forcément un bon mari.

    — C’est surtout qu’il ne tient pas à retrouver la vie de ferme, affirma la mère ! (À suivre)


  • Commentaires

    1
    Dimanche 20 Mars 2016 à 11:36

      

    Bonjour René, comme il devait être agréable de converser avec ces charmantes personnes..

    Les années passent, mais on se souvient toujours des bons moments passés avec des amis..

    Bon dimanche, bons baisers à vous deux... Quelques fleurs en ce premier jour du printemps.. 

    2
    Mercredi 23 Mars 2016 à 04:14

              Coucou  René  .. 
        Ton  histoire  parle  d'amour  et  d’amitié ,  c'est  beau  et  j'aime  beaucoup  , 
        le  monde  en  a  tant  besoin .   Comme  disait  Jean  Gabin  dans  la  chanson  ..
            " Quand  le  monde  vivra  d'amour , il  n'y  aura  plus  de  misère  ,
         Alors  reviendront  les  beaux  jours  , mais  nous  nous  serons  mort  mon  frère  "
          Pas  toi  René   tu  es  encore  jeune  ,  mais  voila   le  printemps  qui  revient  chez  nous  et  ca  fait  un  bien  fou ..  Bonne  semaine  ami  lointain  ..
        Amitié  des  US  a  partager  avec  ta  tendre   épouse ..
    Nicole .. 

    3
    Mercredi 23 Mars 2016 à 13:54

    Bonjour chère Nicole,

    "pas toi René, tu es encore jeune", dis-tu avec le plus grand sérieux ! Merci, pour cette jeunesse qui fuit à grandes enjambées. J'ai déjà parcouru tant de chemin, mon amie ! Il n'en est qu'un que je ne fis jamais et je crois que je le regretterai. Mais on ne peut être sur toutes les routes à la fois, n'est-ce pas? Je disais à l'instant que de nombreuses routes j'ai suivies, et je puis même te confirmer que certaines ressemblaient à des chemins de croix, pour parler avec l'accent de le semaine sainte. Oui, nous voilà déjà à Pâques, alors que nous n'avons pas encore ouvert en grand la porte de cette année! Vite, beaucoup trop vite va le temps ingrat qui nous permet tout juste de le frôler, à moins que ce ne soit lui qui imprime sur nous sa marque indélébile.

    Quand au printemps, c'est comme une renaissance. Il n'est pas que dans la nature où les sourires s'accrochent aux rameaux, mais aussi dans l'esprit et les cœurs des hommes.

    Merci, ma très chère Nicole pour tes mots qui ravissent toujours nos cœurs

    Amicales pensées à partager autour de toi.

    René

     

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