• Réveillons-nous

    — Si nous pouvions regarder notre monde avec le même œil qui nous permet de lire rapidement un texte, une nouvelle ou un simple billet, nous nous apercevrions vite que nous naviguons souvent contre vents et marées. J’ai le sentiment que si nous avons toujours à notre disposition une grande voile pour flirter avec les vents, nos réflexes s’endorment et nous nous réveillons alors que nous sommes déjà à la dérive. Avec douleur, je me dis qu’un peuple ne peut vivre éternellement dans le déni et s’égarer dans les méandres du mensonge et de la tromperie.

    Nous ne pouvons pas refuser en bloc ce qui est bon et ce qui est mauvais comme si nous avions mis tous nos œufs dans le même panier et qu’individuellement une chose nous convient alors qu’une autre nous cause quelques soucis. Quand on écoute le plus grand nombre, il nous donne le sentiment qu’il a oublié qu’il vit dans une communauté et qu’à ce titre, nous devons tout partager. Pour être bien dans nos idées, nous savons pertinemment que l’on ne peut pas être en permanence pour ce qui est contre et contre ce qui est pour. Il nous faudra bien choisir un jour et cesser de faire une affaire d’État des évènements qui ne doivent même pas figurer à la rubrique « des chiens écrasés ».

    Je reste persuadé qu’au fond, l’homme mérite beaucoup plus qu’il veuille nous le faire croire, sous des aspects d’ours bourrus. Il serait si agréable si nous finissions une bonne fois pour toutes de nous suspecter et nous regarder comme si nous n’appartenions pas au même monde. Ne sommes-nous pas embarqués sur le plus grand navire en partance pour une seule et belle croisière à travers la vie ?

    Quel est donc ce peuple qui réclame sans cesse le changement, mais qui le refuse à peine se profile-t-il sur l’horizon ?

    Il serait bon que nous cessions de louvoyer à travers les lignes des textes en prétextant qu’une virgule est mal placée, qu’un point n’est pas où il devrait être, ou qu’une apostrophe nous interpelle. Parfois, je me demande avec amertume, où il est mon peuple qui s’est tellement battu ; pas uniquement pour imposer ses idées, mais seulement par amour de la liberté et surtout exister à travers elle !

    Il m’arrive d’être triste à la pensée que nous avons perdu une partie de notre dignité alors que nous avions fait de nos rêves une réalité.

    Il n’est pas trop tard pour nous réveiller et ainsi retrouver notre combativité. Oh ! Je vous arrête tout de suite ! N’allez pas imaginer que je voudrais que nous reprenions les batailles où nous les avions abandonnées.

    De nos jours, il est un ennemi plus sournois que tous les autres réunis. Ne le cherchez pas ailleurs qu’en nous-mêmes. On a profité de ce que nous étions sous l’emprise d’une certaine léthargie pour nous promener de rêves en songes, jusqu’au bord du précipice. Ne nous trompons pas de combat et réveillons-nous pendant qu’il en est encore temps. Rendons leurs lettres de noblesse à chaque acteur anonyme plutôt que de les montrer du doigt. La paix à laquelle nous aspirons et qui devrait habiter nos esprits n’est pas si éloignée qu’il y paraît.

    Nous devons rester persuadés que nous ne sommes forts que lorsque nous sommes unis. Seuls, nous devenons les objets de l’égoïsme et de ses dérives qui nous rendent vulnérables. Une fois, dans notre vie, sachons dire non quand on juge la chose dégradante pour nous, et oui si c’est indispensable pour le bien — être de tous.

    Il est temps que nous réservions notre énergie pour défendre nos vraies valeurs et que les milliardaires cessent de nous donner des leçons d’humilité. Pour ma part, je n’ai  jamais vu un technocrate relever ses manches pour ouvrir un sillon et encore moins y semer le grain de la vérité. Le seul qu’il connaisse réellement est celui de la discorde qui en grandissant divise sans jamais mûrir.

     

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